Bonjour à tous,
et hop, un blog de plus! Et un blog d'écrivaine, qui plus est, ça manquait!;)))
J'abats sur la table l'arcane de la courtoisie, c'est la moindre des choses, la présentation. Alors, je me présente:
Je suis Martine (Pagès, n'ayons pas peur des mots;). J'écris depuis quelques années, coooome tout le monde. J'en ai mâchuré des pages et des pages, coooomme tout le monde. Et j'en ai dépensé des enveloppes "Prêt-à-poster" format livre, et de l'encre, et des ramettes A4, coooomme tout le monde.
Et puis un jour (juin 2007), j'ai remporté un Prix littéraire. Oui, le tournant à négocier était de taille, puisque le concours était organisé par Patrick Poivre d'Arvor sur LCI, que la France entière allait s'y coller et que mon texte parmi tant d'autres allait probablement se noyer parmi... les autres. Oui, mais non, ma Nouvelle a été choisie par la rédaction dès la première semaine. Ont suivi quatre autres semaines qui couronnaient des textes, encore, ceux-là même dont les auteurs seraient mes concurrents...Eh oui, un seul gagnant, un seul élu, c'était bien noté dans les règles du jeu, il me restait à prier pour que les commentaires dithyrambiques influent sur le vote des internautes et ils ont influé!==> 56,4% des voix, ça faisait la rue Michel et ma joie pour de nombreux mois!
Quelques articles çà et là dans la presse locale, une ITV avec le beau Patrick, un recueil de Nouvelles sous le bras ( au total, j'ai rédigé 13 textes courts sur le thème de l'Engagement, sujet du Prix que j'avais remporté), ça suffisait à faire de moi une personne qui suit ses rêves, coûte que coûte, et j'ai balayé le temps de le dire la carrière de "commerciale en cosmétiques" que j'abhorrais, quitte à manger de la vache enragée, comme il n'y a pas d'âge pour suivre de près un troupeau d'animaux faméliques, la peau sur les os...
J'ai alors joué quelques mois les Relations Publiques pour un portraitiste parce qu'il avait photographié pour son Livre d'Art l'écrivain en herbe que j'étais, et que le courant passait. ET que je ne pouvais plus voir un parfum en portrait! J'ai aussi adoré mon travail de coordinatrice éditoriale dans la société de production cinématographique de mon meilleur ami, Frédéric Lievain. Ok. Tu es écrivain, oui ou non, Martine?
Ok. Facebook me parle. Tant et si bien que je le déshabille. J'y rencontre Elisabeth Robert-Mozzanini, créatrice de la maison d'édition Volpilière. Elle lance un concours (octobre 2008), eh bien je participe. Et j'ai cette chance, celle qu'ont ceux qui jouent de misères en amour et gagnent aux jeux: mon texte séduit un jury de renom (Gilles Cohen-Solal et Tatiana de Rosnay en font partie). Nous serons sept auteurs gagnants, c'était le moment de panser mes plaies car mon papa était parti très haut quelques semaines avant. Elisabeth est habile, prend des risques, croit en elle, croit en nous et publie "Un parfum d'enfance" qui regroupe nos écrits (décembre 2008)...
Je pleure pas mal, je sais bien faire. Mais la tristesse ne m'aide en rien, je cherche un moteur. L'appel du ventre et une nouvelle vocation me font voir une nouvelle vie en couleur et en noir et blanc: j'adore la photo, n'y comprends rien, balbutie et observe l'objectif de mon Reflex les yeux plissés, comme on regarde, dubitatif, les aiguilles d'une montre bloquées, sans solution pour faire avancer le temps, ne serait-ce que d'une seconde...La petite aiguille fera, sous ce qui ressemblait à des incantations tant le projet me séduisait, le tour du cadran le temps de le dire. Sur la base d'un simple défi, lançé par mon neveu Axel d'à peine 12 ans qui voit dans mes cadrages un talent (!), je deviens photographe de comédiens, d'écrivains, puis de nature, tant animée que morte. Je fonde ma micro-société en juin 2009. Paul-Loup Sulitzer fait appel à moi pour le roman qui traite de "L'Angolagate" (Calmann-Levy) et choisit une photo de lui, prise par mes soins, pour sa quatrième de couverture. Il en sera de même pour "L'escroc du siècle" (Le Rocher). Ca y est, je suis photographe-écrivain. Vous savez, de la même façon que certains enfants annoncent, à la question de leur future carrière: "Je serai chanteuse-boulangère", "je serai pompier-chirurgien"... Mon neveu Arnaud s'attaque à mon nouveau site et me fabrique un CV informatique des plus professionnels.
Elisabeth Robert est une jolie personne. Les sentiments m'animent, la communication est belle, je lui reconnais bien des dons. Elle me fait un cadeau, comme ceux dont on rêve, mais on n'avoue jamais les songes au petit matin, enfin pas ceux qui relèvent de l'impossible. On a peur d'entendre "Oui, c'est bien, mais ce n'était qu'un rêve, rien de très prémonitoire là-dedans. Beaucoup d'appelés, très peu d'élus, revisse ta tête dans le bon axe et réussis ton BAC". C'eut été ainsi si j'en avais eu l'âge, mais passée la quarantaine, on peut aspirer à réaliser des rêves éveillés, ne serait-ce que par respect pour l'expérience qu'on a acquise: "Bonne fée, j'ai quand même bien galéré. On peut me laisser un peu ma chance? Vous comprendrez, fée divine, qu'il n'est pas question que je manque LA publication, celle qui érige le duvet des bras, la publication magique, celle qui n'arrive qu'une fois dans une vie". Vous m'avez suivie, Elisabeth me passe commande! J'écris à la première personne, un roman qui me prend, un roman qui me nourrit au mot près, et pas besoin de droits d'auteur, je m'alimente en écrivant! Je ne mange plus, je bois du thé, j'écris au kilomètre, à la vitesse du vent et pourtant je grossis. Mais Elisabeth n'aime pas tant la première personne du singulier. Thés sur thés verts verront les phrases se transformer, parce que j'emploie désormais la troisième personne du singulier. "Céanothes et Potentilles" naît, et c'est une jolie fille! Cerise ( de taille!) sur le gâteau: mon bon ami et acteur, Philippe Leroy-Beaulieu, accepte de signer la préface de l'ouvrage, et rédige une merveille...
Elle fera ses premiers pas dans quelques heures, le 18 janvier 2010. J'ai appris du champagne qu'il n'était pas si calorique...Ca tombe bien, j'ai cessé de fumer, alors vous comprenez, l'auteure est un peu ronde...
Mon dossier de presse (Webmaster: Arnaud Catherine) : http://mondossierdepresse.free.fr
Mon site de photographe: www.myspace.com/ceanothe
Les commentaires récents