Faire un clic sur l'auto-portrait de Maurice Denis (1870 - 1943)
Créé par le Conseil Général des Yvelines en 1976 à la faveur d’une importante donation consentie par la famille Denis, le Musée Départemental Maurice Denis " Le Prieuré "a ouvert ses portes en 1980. Il est installé dans l’ancienne demeure de l’artiste, un imposant bâtiment classé monument historique dont la construction remonte à Madame de Montespan.Consacré aux artistes symbolistes et nabis, à Maurice Denis et son temps, la vocation essentielle du musée est aujourd’hui de réunir autour de la personnalité du peintre, théoricien du mouvement nabi, une collection originale d’œuvres d’artistes symbolistes, nabis, post-impressionnistes et du groupe de Pont-Aven liés au mouvements d’avant-garde de la fin du XIX° et du début du XX° siècle. Cette collection constitue aujourd’hui un ensemble unique et irremplaçable pour la connaissance des origines de l’art moderne et des grandes mutations esthétiques qui en découlèrent
Le bâtiment: en 1976, la famille de
Maurice Denis (1870 - 1943) fait don au Conseil général des Yvelines de la
demeure familiale. "Le prieuré" ouvre ses portes en 1980.
Le Musée départemental Maurice Denis
" Le Prieuré " est situé dans un jardin aménagé d'un hectare, dont la
configuration présente trois niveaux principaux :
- le premier, orné de sculptures
d'Antoine Bourdelle, entoure le Musée avec une cour intérieure et une longue
terrasse qui élève la façade en décor et confère à la scène une atmosphère
inspirée des " Carnets d'Italie ",
- le second, auquel on accède par
l'escalier qui ouvre la terrasse en son milieu, se compose d'une roseraie et
d'un vaste théâtre de verdure,
- le troisième niveau, en partie basse
est agrémenté d'une fontaine et d'un bassin. Les allées principales créent un
parcours qui conduit le promeneur vers des endroits secrets de contemplation,
de repos et de méditation où il peut admirer quelques sculptures disséminées.
Je ne connais pas encore, de façon
précise, la travail de l'artiste. Laissez-moi vous parler de mes maigres
connaissances: il y a eu deux commandes majeures, que l'on nommera "les
ensembles décoratifs". La première:
"La légende de St Hubert"
Elle procède d'un particulier. Un
académicien, le Baron Denys Cochin, qui se passionnait pour la chasse. Il fut
exigeant sur le thème...la chasse à courre. Il fallait que les panneaux soient
inspirés du livre de correspondances "Le Rhin" de Victor Hugo, et
aussi de la "Légende de St Hubert" ( Hubert, fils du Duc d'Aquitaine,
aurait croisé, un vendredi saint, un cerf blanc orné d'une croix). La
maturation de cette commande a pris du temps (des années)...mais le travail a
été effectué en cinq mois. De panneau en panneau (sept), on y lit, en symboles,
notre cheminement du Bien vers le Mal.
"L'éternel printemps"
L'administrateur de la Tour Eiffel et
fondateur du Musée Grévin, Gabriel Thomas, avait fait construire une splendide
demeure, qui devint vite un lieu d'exposition de peintures. Cet ensemble est
donc inspiré des lieux où, sur dix panneaux, on est séduit par une douceur
exceptionnelle due, paradoxalement, à la juxtaposition de couleurs vives et de
tons pastels. La technique du pointillisme est aussi utilisée, pour harmoniser
l'ensemble. A nouveau, au fil des tableaux, on lit des symboles: ces
"femmes à l'eau" nous font passer de l'état de fiancée, à celui
d'épouse, puis la mère et enfin la Création sont représentées dans ce véritable
Eden.
Les Nabis:
Il s'agit d'un mouvement (cela veut dire
"prophète", un nom hébreux). C'est une véritable confrérie. En 1888,
Paul Sérusier peint sous la direction de Gauguin, un tableau qui portera
"Le talisman" pour nom. Les encouragements de Gauguin quant à user
largement de la couleur sont le point de départ. N'oublions pas que nous sommes
en période post-impressionniste! La scène se passe à Pont-Aven. De retour à
Paris, Paul Sérusier, séduit au plus haut point par cette façon d'affirmer les
couleurs, fédère ses amis artistes (Ecole des Beaux Arts et l'Académie Julian)
et le courant Nabi s'installe. Ce nouveau procédé de peinture, visant à
retranscrire les émotions, tendre vers le pur, en quête d'authenticité remporte
un franc succès! Maurice Denis nous en parle ici:
" Au lieu de fenêtres ouvertes sur
la nature, comme les tableaux des impressionnistes, c'était des surfaces
lourdement décoratives, puissamment coloriées et cernées d'un trait brutal,
cloisonnées, car on parlait aussi à ce propos de cloisonnisme et de japonisme
".
La collection du musée est diversesifiée. On
peut y admirer des peintures, des éventails, des paravents, des vitraux, des
meubles, des sculptures. On y donne régulièrement des conférences et certaines
dates sont réservées à des ateliers!
J'adore!
Bonne journée à tous!
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