LE BLOG DE MARTINE PAGÈS

La nostalgie est encore d'actualité

J'avais 18 - 20 ans. J'étais blonde, mais alors blonde...Je faisais moi-même ma couleur et ne me limitais pas aux racines, j'éclaircissais les longueurs, sans crainte aucune pour la santé de mes cheveux. Plus ils étaient blonds, plus la mienne était bonne. 

  Du jour au lendemain, je changeais de couleur, coupais court, l'expression "se chercher" avait été inventée pour moi, et je me plaisais à le dire. Je lisais les magazines 20 ans, Jacinte, Biba et, dans un style plus déjanté, en cachette, le fameux Façade.

   Le mensuel 20 ans présentait à chaque numéro son élue, "La 20 ans du mois". J'ai envoyé mon profil par courrier, la réponse n'a pas été longue, on m'appelait pour une interview. Quels seraient mes goûts, comment allais-je préparer mon avenir, etc...Mais la seule question pour moi, c'était celle que je me posais au quotidien, et dont j'avais la réponse: j'allais rougir, à n'en pas douter, comment faire pour masquer la couleur des joues et les yeux qui larmoient l'air de dire Par pitié, laissez-moi fuir? Je me suis rendue à l'entretien aussi masquée que pour un Carnaval, fardée, emplâtrée, on aurait mis un doigt sur mon front on y aurait décelé un grain de peau gras et épais. J'ai mis des Wayfarer sur mon nez 
 avec la décision sans appel de ne pas les quitter. On aura recueilli mes propos dans un flou sans nom, et la journaliste n'aura eu aucune indication sur la couleur de mes yeux #shame...

   La suite est assez classique, et assez magique, oui, mais pour le mois poussive. Une agence de mannequins m'embauchait (Katys' models==> Beauties), tenue par Catherine, la maman de Vanessa Demouy. Martine était un prénom assez peu vendeur, je devenais Anaïs, Catherine était inspirée...

  Très petite "carrière" mais press-book magnifique, lourd, riche. Ces quelques clichés ont une trentaine d'années...Je prends le risque, la comparaison de la profondeur des rides est aisée...Oh, et puis non, on est jeune, puis on l'est un peu moins, mais alors c'est pas moi qui vais faire des complexes. Besoin d'un petit rétroviseur, l'espace d'une petite heure. Petite, hein, l'heure...

 

 

 

    
      

Magazine Façade #Djemila #Alain Benoist #Pacadis #&Co (1976 - 1983 )

 

 Le site paris 70: faire un clic sur Jack

                                     
   Pour voir la soirée Opening (archive oct 2007), faire un clic sur photo N&B (site officiel de Facade)

  LE magazine pour lequel j'aurais donné mon âme quand j'étais mannequine. Un, deux, trois casting avec Djémila (voir N & B Soirée Opening, ci-dessus), j'étais toujours "en option". Au final, pas retenue. Grosse déception. Aujourd'hui, Facade est culte. A vrai dire, à l'époque...il l'était déjà. Objet de collection qu'on s'arrache.

   Bon. Quelques mois après, je défilais pour la marque La Factory, au Balajo rue de Lappe,               
 avec Alain Pacadis et Elie Medeiros...Pur défilé de Bastille, tendance Halles, du Paris que j'aimais. Début de l'histoire.

 

Ps: pour l'anecdote= Francis, mon petit ami de l'époque, y assistait. Il sait mieux que personne les sensations éprouvées. Je l'embrasse ici #cestPersoCestPrivé

Expo des couvertures:

 

   

Alex Nahon - Haute résolution #NY

 J'ai découvert l'oeuvre d'Alex Nahon par le biais du #2.0. Jusque là, rien de très inédit, les fenêtres web sont nombreuses, de belle qualité et les sites présentant le travail des artistes extrêmement bien conçus. Oui. Mais là, il ne m'a pas fallu plus de quelques secondes pour éprouver ce que je ressens quand je tombe amoureuse d'une forme d'Art. En l'occurrence, ce jour, je faisais la connaissance de l'océan pacifique comme si je m'y baignais, portée par des vagues d'une beauté rare. Comme je n'avais pas de mots pour exprimer les sentiments qui me retournaient, j'ai envoyé un petit mail à son auteur "Je n'avais jamais vu l'océan de cette façon". Hum, c'est dire si le vocabulaire me faisait défaut et combien l'image était en train de prendre le pas sur le texte. D'ordinaire, on les marie; ce jour-là, l'écrivain que je suis s'inclinait. Jolie claque.

   Alex Nahon fait partie de ces grands professionnels qui manipulent la caméra comme s'ils étaient nés avec une super 8 entre les doigts. Son portfolio est d'excellente facture, harmonieux et généreux. Ses N & B lui sont propres, nous parlons d'un artiste à la griffe bien marquée, affirmée. On ne copie pas Alex Nahon. Si l'on essaye, on est ridicule, alors on n'essaye plus. 

  Macy's, Kips Gallery (NYC) et La Blanchisserie (Paris) ont accueilli son oeuvre. Je ne connais pas l'homme, mais ma vie s'articule autour de l'Art, au sens très large. Alors je vous parle d'Alex Nahon, en particulier, parce que c'est le seul artiste dont le travail s'est inscrit dans mon univers sans présentations.

                                                        
                                                      Faire un clic sur le cab 

J'ai testé: "Etre abonnée pour de faux à un site de rencontres #fear

J'ai testé: "Etre abonnée à un site de rencontres".

  Vous me pardonnerez les symptômes de la nausée, merci.

 Au dixième soir de foot (sic), lasse, délaissée par mon homme, usée littéralement par les commentaires monocordes et raccords sur son d'abeilles d'Afrique, j'ai cliqué sur "historique", en position de repli sur PC. Howell...#vomir...

  Mon blog n'est pas le reflet de ma vie mais celui de mes passions, aussi je vous passe les stupéfactions, les aberrations, je saute une case, je récolte 20 000, pour avoir su lire les mots et les interlignes. J'étais sidérée, prostrée...Oh, j'avais bien des souvenirs assez récents et similaires #FB, mais là...je venais de toucher le fond, un fond sans seconde couche, c'est dire, parce qu'on a tous l'impression qu'on vit un drame mais qu'il y a certainement pire, alors on relativise, on se dit On a la santé, ma foi, tant qu'on l'a. Eh ben mon vieux, si je puis dire, la santé, je ne l'avais pas. Tremblements, oppression, l'être humain en prenait un coup, comme en temps de guerre; je le visualisais bancal sur une jambe, en appui sur l'autre le temps qu'elle pouvait tenir, criblée de balles perdues. L'Homme perdait de sa superbe et la femme aussi. Oui, car le principe de ce genre de sites, c'est l'union. Oh, de là à dire qu'elle fait la force, il y a bien plus qu'un pas, il y avait union dans le sens misérable et désespéré du terme. Eculées, mes expressions? Mais j'espère bien! Parce que si les tourtereaux étaient censés se rejoindre comme un et un font deux, parce que ta peau, parce ma peau, eh bien il n'y aurait pas de conversation entre Raoul du Gers et Gisèle de Melun. Raoul et Gisèle se seraient croisés, au hasard d'un trajet, dans le TGV de 6h59 de Paris-Dijon pour raisons familiales. Oui, je crois au destin et refuse, mais d'une force, d'imaginer qu'on construise quoique ce soit avec force points communs et intervention d'un robot qui calcule mieux que vous les statistiques, alors que vous avez encadré au-dessus de la cheminée votre diplôme de comptable...Non...

  Alors j'ai créé mon profil #pourvoir, sans triche, sans fards, la vache, j'ai pris des risques. D'abord, j'ai affiché mes métiers, les liens qui y menaient. Hum...pas rien. Et puis mon mec jetait un oeil à mes connexions (je lui répondrais en pensée Ferme ta bouche, pour des raisons super glauques) alors, fatalement, il devait m'envisager en proie à des hommes en demande, et oui, putain, j'en ai croisés...

  J'ai fourni 6 ou 7 photos, pour faire monter les degrés, et cette machine à messages sonnait sans cesse. En fait, en termes de pollution sonore, j'étais très près de celle qu'on incombe aux vuvuzelas, les bips étaient récurrents, se chevauchaient parfois. Non mais sans prétention, j'ai déclanché le Big Buzz sur le site, Vous êtes qui, Vous êtes quoi, un ange Nan, oh si, un ange...Bah oui, un ange, Ducon.

J'avais rempli dans les règles ma fiche d'informations, précisé mes goûts en matière de musique, de films, de livres...Hum, c'était déjà trop. Un membre a été surpris par le nombre de mes occupations. Je lui ai alors demandé quelques précisions: "Les nanas s'intéressent pas comme ça. Ou alors à rien. Ou alors à la mode". Géniale, l'indication. Question: pourquoi, alors, tant de millions de gens persistent à converser sexe si j'arrive, avec mes atouts, mes valeurs, à détourner leur attention de façon telle qu'une ruche fasse le siège dans mon Mac??? Ca donne un coup de buzz à l'ego, je vous assure, parce que ce temps passé, dépensé (dans certains cas #optionPayante) à en savoir plus sur vous, alors que l'essentiel figure sur votre profil, ça vous rassure sur la façon dont on peut (un temps, faut pas rêver...) détourner l'attention sur soi et orienter un mouvement entier (près de 1000 membres en deux jours, quand même...).
  Bilan: niveau vulgarité, j'ai été bien lotie, pas trop de casse. Niveau impatience, je ravale ma rage d'avoir lu cent fois Répondez-moi, Princesse, j'aime aussi Luther Vandross et Teddy Pendergrass, comme vous pareil! #fear
  Respect: oui, positif, plein de gentillesse, de bienveillance. Aucune demande de rencard, j'aurais trouvé ça atroce. Quelques poèmes copiés-collés, c'est pas bien grave, ça part d'un bon sentiment: Manger!
  Les hommes...et les femmes de ce genre d'"endroit" ont faim, très faim...Alors, parfois, quand le chef-lieu correspond, ils se retrouvent "pour de vrai", dans un restau. Et alors là c'est sûr, ils sont grillés à vie, parce que la pouffe qu'ils auront trimballée au bar, elle aura laissé son empreinte, et grillé les plus belles à venir. Question de choix, les mecs. Alors ils mangent ensemble, et ils tentent de s'écouter, de s'entendre, au sens large. Oui mais non, c'est impossible, parce qu'il y a ce putain de rapport de force qui s'installe, cet intervalle dans le temps, consacré à Séduire, entre les deux sets de table et les couverts. Bref, c'est moi moi moi, pour en "jeter", et la fille...eh bien elle reste une fille, encore en l'air, sur sa lancée. Eh oui, s'il y a rencontre, il y a communication, enfin, je crois...C'est tout de même ballot, tout se passait si bien, sur un clavier azerty, et voilà que les choses sont toutes autres, dans la vraie vie #IRL.

   Dans certains relais gourmets, on décroche encore des filles, pas encore redescendues sur terre depuis des mois, figées, flottant en l'air au-dessus des tables, un pied accroché à l'ardoise, une main tendue vers le bar, à tenter d'épeler leur prénom, parce que Guylène, on a toujours un doute sur le y.

   Je vous déconseille les sites de rencontres, c'est trop des pièges à cons. #WTF #OMFG #NSFW

  Mesdames: si vous réalisez que votre mari est inscrit sur un tel site: il risque de vous rétorquer que ce sont juste des amies, "pour passer le temps". ET c'est vrai! Ca passe le temps! Les heures défilent plus vite quand on demande l'accès à des albums photos privés, auprès de "parfaites" inconnues. Il est aussi agréable et plaisant de faire défiler les heures plus vite en confiant son numéro de téléphone à chacune. Chacune. Sans exception...

  On peut même anticiper sur des périodes de solitude extrême en proposant à la personne de passer une nuit, dès la seconde phrase. Ca ne mange pas de pain et c'est de bon aloi. Je ne mets pas 20 francs dans le nourrain parce que je viens de lui faire sa fête, contre le mur, alors allez recoller mille morceaux de nourrain, faut être maso. Ou avoir du temps à passer, tiens tiens...Il peut aussi (c'est même certain) vous faire passer pour une emmerdeuse (une fois de plus) de première, parce qu'après tout, de quoi on parle? De rien, pétasse, tu te prends la tête pour des trucs à deux balles. Non, j'ai envie de dire non, je n'aime pas spécialement les trucs à deux balles, ça me paraît cher payer, ce truc...Ah, vous ne serez pas à la noce, c'est sûr, parce que l'homme en chasse dénigre ses ex, et adore préciser qu'elles étaient chiantes. Et jalouses: ça valorise! Il se confie. Encore un truc pour gagner des heures. On va finir par y croire...Il aura appelé les femmes par les mêmes surnoms que ceux qu'il utilise avec vous, sans vergogne, no soucy. Et elles, je vous fiche mon billet qu'elles ont conservé quelques mots de ces conversations culturelles, pour les placer aux bons moments: "Tu sors du travail à quelle heure, Chouchou"? Eh oui...Il appelle "tout le monde" Chouchou. MAIS, vous n'êtes pas tout le monde...

  Pas de problèmes s'il vous certifie qu'une fille a passé la nuit chez lui et que rien ne s'est passé: il faut le croire. Ne pas le croire, c'est abuser, merde, soyez sympa, il peine! Et, quand bien même, s'il n'y a rien eu, il n'aura eu que l'intimité d'une femme qui se réveille, sa chaleur, son odeur. Mais rien, rien, c'est rien ça, arrêtez!!!

  Et de toute façon, est-ce utile de le rappeler: ce ne sont que des AMIES: même si des conversations sont orientée sur le sexe, cessez vos films, vous êtes dingues? Ou quoi???

  Il se peut que la majorité des échanges ait eu lieu dans une période de brouille entre vous. Aïe, j'ai envie de dire. Ben oui, comprenez: on s'embrouille, alors on se jette sur un site. Logique! Capito???

  Enfin, s'il est question de tchat récent, datant d'une période où vous étiez ensemble: ne pas se formaliser, trouver ça normal. D'autant que......HOLALA, attention, vous aviez oublié qu'il y avait eu une engueulade. A noter: une engueulade (probablement déclanchée par une  connerie de votre part) vaut une adhésion sur un site. Sans compter qu'il reste les "amies" du temps où vous étiez en froid, il faut bien entretenir la conversation! Pour quel goujat le prenez-vous???

Parfois, je m'interroge... #FEAR

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