Florence fait partie des amies qui se situent, dans la région de mon coeur, juste à la maigre frontière qui sépare les "proches" des membres de ma famille. Il m'est arrivé de m'inquiéter pour elle, d'être touchée par la façon dont elle procède pour Avancer. Ok, il est rare que je trouve les bons mots dans ces conditions précises, mais la vitesse de mon pouls accélérée prouve en chiffres combien elle me touche.
J'ai voulu lui rendre hommage. Elle a trouvé du temps pour me recevoir. En ça, je l'admire d'autant plus, je pourrais repousser aux calendes une tâche de trop si je devais suivre la cadence de son planning!
A force de le hurler sur tous les réseaux sociaux de la création, je pense que personne n'est ignorant sur le sujet de mon poids, du régime que je suis, alors je jure ici: non, on n'a pas pris de viennoiseries, j'ai su refuser poliment ses pâtes à tartiner. Ce sont bien de ses mots que je me suis nourrie. Merci, Flo, "à la vie".
- Bonjour Florence. On ne te présente plus, tu as réalisé le buzz le plus envié de France avec ton CV vidéo (novembre 2009, " CV court-métrage façon Amélie Poulain"), qui a finalement ouvert une porte, et puis une autre. La composition relevait d’un travail de pro et peut justifier en grande partie les statistiques en termes de visites. As-tu en tête un film « suite » qui mettrait en scène la vie que tu mènes, en ce mois d’octobre 2010 ?
FP - J’aimerais beaucoup, oui, raconter la suite de l’histoire une fois que des évènements dignes d’être relatés seront survenus. Tant de gens m’ont soutenue, relayée, et demandé de faire une autre vidéo une fois ma situation débloquée que je leur dois bien ça. Et ce sera avec un immense, immense plaisir !
- J’ai eu le grand honneur d’avoir été interviewée par tes soins. Nos propos croisés figurent sur ton blog et c’est un réel honneur (mon ITV à moi!). Mes réponses à tes questions m’ont procuré un vrai plaisir et j’ai éprouvé la sensation d’être « portée ». Tes mots encadrant mes propos me donnaient l’impression, en ces temps où tout se vole, se pille, qu’il ne pouvait rien m’arriver. Te sens-tu en sécurité entre mes lignes ?
FP – Jusqu’à présent oui… Pourvu que ça dure !
- Tu as un compte Twitter pour le moins célèbre et fédères beaucoup de nouveaux membres. On te suit volontiers, tu es citée en référence. Tu as même rédigé des tutoriaux à l’usage des débutants (billet d'initiation). Envisages-tu ta vie sans les réseaux sociaux ?
FP – Non, je n’envisage plus ma vie sans les réseaux sociaux, et notamment sans Twitter. C’est un outil de travail puisque j’y fais de la veille informationnelle, mais c’est également beaucoup plus que cela.
Moi qui suis d’une timidité maladive et qui suis beaucoup plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral, ça me permet de faire toutes les rencontres que je ne fais pas en soirée, dans des bars, ou en boîte de nuit – où je ne mets jamais les pieds. Je n’ai jamais fait autant de rencontres que depuis que je suis sur Twitter… C’est, humainement, une très belle chose qui m’ait été donnée. Il n’y a pas d’âge, pas de couleur, pas d’origine sociale, et pas d’orientation sexuelle, sur Twitter… Il y a un avatar qui distille des messages courts. Libre à chacun de les lire, d’y trouver un écho, une affinité particulière, et de chercher à savoir qui se cache derrière...
Je l’utilise également pour me faire un réseau, pour m’enrichir de nouveautés, pour découvrir des blogs, des concepts, des points de vue... Il y a beaucoup d’humour, aussi. Du plus fin au plus gras, il y en a pour tous les goûts selon l’heure et l’humeur. Et c’est, ne l’oublions pas, un formidable outil d’autopromotion.
- Quel est ton objectif exact dans la branche journalistique ?
FP – Il y a de cela quelques semaines, j’avais passé un casting où j’avais dû conceptualiser, écrire, et présenter dans les conditions du direct un journal télévisé dédié à la culture. Je n’ai jamais autant pris mon pied.
- Quel(s) talent(s) artistique(s) comptes-tu mettre à la lumière en amont (on te sait plusieurs dons. Alors : chanson, théâtre, musique ? Les trois ?)
FP – La situation actuelle me dirige vers des chroniques vidéo. Il est évident que le théâtre aide beaucoup : la diction, la tenue corporelle, le rapport à la caméra, la mise en scène… J’adore ça, c’est indéniable. Quant à la musique, je continue à écrire et à composer. J’attends d’avoir un peu plus de moyens et donc de matériel pour enregistrer tout ça correctement. Pour peut-être demander un avis extérieur…
- De quelle manière tes parents t’encouragent-ils ? Voient-ils d’un bon œil ton penchant pour la scène ?
FP – M’encourager ? Me soutenir serait plus juste. Ils me soutiennent surtout financièrement depuis quelques mois… Et je les en remercie, parce que sans eux, je n’aurais pas pu faire ma dernière année d’études. Quant à la scène, je n’en fais plus depuis quelques années... Je pense qu’ils espèrent juste que je sois heureuse. En fait, c’est à eux qu’il faudrait poser ces questions, pas à moi...
- Je te sais opiniâtre, déterminée, courageuse et optimiste. Tes tweets sont toujours enlevés, sensés et drôles, même en période désorganisée où grèves et écueils en tous genres pourraient mettre un frein de taille aux étudiants moins motivés que toi: qu’est-ce qui te fait courir ? Comment compenses-tu côté plaisirs : en un mot, à quoi tu carbures ?
FP – A l’amour de la vie ! (Et à la vie de l’amour, huhu.)
- Tu as été ma TwitpicStar le 22 septembre (photo ci-dessous).
On peut dire que les indices fusaient sur notre TL et que ce cliché en aura délié des langues. Le nom de la vedette était-il Adjani, Sandra Bullock, Helena Noguerra ? Les twitters n’étaient jamais bien loin, finalement. L’un d’entre eux a épluché tous les documents possibles, inspectant avec soin et patience tout le contenu de mon site, de mon portfolio et de mes blogs pour y trouver la solution. On voyait ton corps habillé d’une robe à fleurs et ta chevelure ; ton visage avait été coupé à l’édition, c’était une figure de style. J’adore cette photo et j’ai voulu qu’on lui donne une « vie ». Sais-tu que cette série sublime « sans tête » fait partie de mes favorites ?
PS: le gagnant super organisé est @nikolittlestar #respect
FP – Je ne le savais pas, et j’en suis très touchée…
-Ton visage est très photogénique et tu sais d’instinct les pauses à adopter avant même que le calcul de la bonne ouverture de diaphragme soit fixé et le bon angle de focale réglé. Saurais-tu trouver l’origine de cette capacité naturelle à te mettre en situation ?
FP – J’en serais bien incapable. Je me trouve vilaine et suis très complexée par mes yeux, notamment, et je suis mal à l’aise avec mon image – et plus précisément avec mon visage. Mais j’ai tout de même appris à relever la tête et à me dire : « Ok, maintenant c’est à ça que tu ressembles, c’est ainsi, et ceux à qui ça ne plaît pas peuvent toujours détourner leurs yeux » J’oscille toujours entre ces deux sentiments... L’expérience m’a appris aussi que la beauté ne réside pas seulement dans le régulier des traits d’un visage. Je trouve des gens magnifiques tous les jours dans le métro. Parce qu’ils ont… ce « truc ». Quand j’ai trop peu confiance, quand un objectif me fixe, je me répète que j’ai un « truc », moi aussi. Le principal est d’y croire pendant que ça tourne ou que ça shoote !...
- Quel est ton écrivain favori ? Ton écriture est-elle inspirée, à ton avis, de ses écrits ?
FP - Il n’y en a jamais qu’un… J’ai grandi avec Georges Chaulet (Fantômette) et Enid Blyton (Le Club des Cinq, Le Mystère de…) ; j’ai voyagé, rêvé, et réfléchi avec René Barjavel, Fredric Brown et Isaac Asimov ; j’ai fait mon éducation sexuelle avec Régine Deforges ; j’ai bu du petit lait avec Choderlos de Laclos ; j’ai pleuré à chaudes larmes et été attendrie par Patrick Poivre d’Arvor ; j’ai sauté partout avec Alexandre Jardin ; j’ai passé des nuits blanches avec Mary Higgins Clark ; je me suis détendue avec Guillaume Musso ; j’ai été ébahie par Michael Crichton ; j’ai été passionnée par Bernard Werber ; j’ai appris par cœur Baudelaire, Hugo, Rimbaud, Verlaine et Paul Fort... On a tellement de références qu’il est difficile de dire de qui on s’inspire. L’être humain en général – et moi en particulier – est une éponge. Je m’imprègne, je m’imprègne... et je réinjecte l’encre, à ma façon, sans vouloir m’inspirer de personne.
- Parviens-tu à travailler dans le vacarme ? (je connais de réputation une voisine qui empêche ta plume de rédiger en rond ⚡⚡⚡). Besoin impérieux d’un sniper, hmm ? Je t’admire : concrètement, comment gères-tu la pollution sonore?
FP – Le meilleur moyen que j’ai trouvé, c’est de remplacer du bruit subi par du bruit désiré. C’est valable avec des voisins bruyants comme dans une rédaction, ou dans un open-space. Les écouteurs, de la musique classique ou de la musique de film à fond, et c’est parti ! Mais le silence, c’est quand même vachement mieux.
- Ton blog remporte un réel succès (culture-en-vrac). La satisfaction de constater le nombre de visites est-elle identique à celle que tu ressens quand tu lis les bons résultats dans tes études ? En un mot, tes activités proches de #IRL de l’ordre du plaisir personnel t’apportent-t-elles autant de joies et confiance en soi que des notes académiques dans le cadre de tes études de journaliste ?
FP – Ce sont des supports très différents... pour des démarches qui sont relativement proches. Voir que son travail est reconnu et apprécié, c’est toujours très agréable – que ce soit à l’université ou sur un blog. Mais les deux sont liés : l’université m’apporte un diplôme qui prouve que j’ai une formation théorique et pratique reconnue, et le blog est une vitrine où je peux montrer à mon réseau de professionnels ce que je sais faire. Mais si la fac était très contraignante, l’exercice du blog est complètement libre. C’est un réel plaisir. Autant joindre l’utile à l’agréable...
- Quel est ton plat préféré ? Qui est ton acteur préféré ? Comment envisagerais-tu une soirée avec lui ?
FP – Un onglet tendre à souhait, cuisson bleue, sauce échalottes, avec des frites. Jeremy Irons. On irait manger sur la Tour Eiffel, et il m’offrirait une barbe-à-papa ensuite. Il me parlerait tout le temps, en anglais, en français, je m’en fous, mais je veux pas qu’il se taise, je veux entendre sa voix. Mais faudrait pas qu’il me regarde, sinon je m’évanouis. Moi je le dévisagerais avec des yeux de merlan frit, ça le ferait sourire, et je m’évanouirais. On se perdrait dans les rues de Paris et il me raconterait tous ses tournages, tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a vécu, tout ce qu’il a envie de faire, et toutes les blagues salaces qu’il connaît. Je m’évanouirais parce que le charme britannique, pfiou, quoi; et ensuite on irait faire sauvagement l’amour jusqu’au petit matin. Hein ? T’as dit « soirée » ? Ah. Bah coupe ce que tu veux au montage, alors.
- Merci pour cet échange. As-tu un message spécial à passer, qui serait d'ordre personnel ou très général ?
FP – Message personnel : "Jeremy, would you marry me ?". Message général : cueillez le jour, et sortez couverts la nuit !
...jusqu'à ce qu'elle ait sa marionnette aux Guignols:)
Rédigé par : Le blog de Martine Pagès | 06/10/2010 à 03:18
C'est effectivement tout ce qu'on lui souhaite;) Que ces années de travail acharné soient récompensées à hauteur.
Merci pour tes comms, c'est toujours chaleureux...
Rédigé par : Le blog de Martine Pagès | 06/10/2010 à 03:17
Florence Porcel 2012 : ) ou alors au Grand Journal !
Rédigé par : M1 | 05/10/2010 à 23:59