- « Ça tiendra contre vents et marées »
Mouais, ça, c’est moi qui en rajoute, avec mes mots à moi, parce que Ludivine, les mots qu’elle emploierait auraient plutôt un rapport avec un orage et une foudre explosive. Ludy, c’est pas le genre à choisir les compromis. C’est une passionnée et c’est LA raison qui a fait que j’ai tout de suite accroché.
Ludivine venait de me faire une « pose » ; de celles des prothésistes ongulaires, avec l’Art et la Manière. Elle les réalise à la perfection, d’instinct. Grace à tout l’amour qu’elle porte à ses clientes fidèles et à la diligence que tout le monde lui sait, on repart heureux de sa "french", pressé de passer à la phase « comblage », celle qui remet son travail à neuf, après trois semaines de repousse.
J’étais en mode recherche d’emploi. Pas aisé quand on s’apprête à fêter ses 48 balais. J’ai trouvé tous les avantages à ce job. J’y ai réfléchi, ai pris mes renseignements sans tarder. Je crois que le soir-même, la liste des réponses aux questions que je me posais était à peu près complète. Il s’agissait de trouver une école de formation, puis un fournisseur réputé sur le Net. J’ai jeté mon dévolu sur un établissement du 10ème arrondissement et constaté avec joie, lors de la visite suivante, que Ludivine y avait fait ses classes. Le matos, j’en ai déjà commandé une partie, histoire de m’entraîner, en tentant de ne pas prendre trop de faux plis. Les techniques sont nombreuses et demandent de la minutie. Il va donc falloir freiner mon impatience et bannir à jamais les gestes compulsifs.
Non je ne vais pas être manucure ; encore que, je n’ai rien contre ce métier qui n’a plus son sens devant l’étendue des possibilités. Je vais être « prothésiste styliste ongulaire » et ça n’a pas de prix. Je vais exercer sans les contraintes éprouvées en société et esquiver soigneusement les transports en commun. Il se peut que je pratique à domicile, alors ma voiture m’emmènera à bon port ; j’aurai le choix des villes. Photographe je reste, écrivain je suis. Ma vie ne va pas être triste, tant que chaque statut portera l'autre. Une manière de sérénité, enfin...dans l'Art, toujours.
Je m'approvisionne chez NSI et My So Nails. J'extraie une partie d'un texte en ligne sur le site de NSI: "Les nouvelles techniques de " Nail art " apportent encore plus d'originalité, de finesse et selon votre personnalité signent votre travail tel un tableau".
Ça, c'est le plus "couleur";-)
Pour l’instant, je suis un peu perdue devant l’étendue des pratiques, mais le Nail Art m’attire. Prothésiste ongulaire, c’est un job où tout est possible, et j’aime bien le mot « possible ». J’aime aussi le mot « tout ». Désormais, je vais parler "comblage", "stickers", "nail Art", "fimos", "36 Watt", "gels UV", "perma gloss", "tips", "guillotine", "spot dotting", "acrylique"...
Après avoir galéré deux ans pour trouver un emploi d’appoint, pour tomber sur des stages, des CDD au Smic et des contrats d’agent commercial non défrayé, j’ai décidé d’investir sur une formation de courte durée. J’ai toujours abhorré l’esthétique pure et dure ; ce métier m’en éloigne tout en m’y maintenant un pied. Je vais manier des pinceaux, des ponceuses, des gels, des lampes UV pour « catalyser » et j’en suis heureuse…Je vais être la créatrice de poses 3D, entre autres. C’est bien la première fois que je me réjouis à l’avance de retrouver les bancs de l’école !
PS à mes futures clientes : mon programme 2012 ? Tout dans le naturel !=)
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