Dans ce contexte économique et social tendu, quand les valeurs sont nues et fragiles devant l'éventail d'horreurs que le présent nous préserve, avant de réserver à nos enfants un sort qu'on imagine odieux, il existe des personnes belles et vaillantes, et c'est heureux, qui proposent des créations d'excellente facture.
On resserre alors les liens de fratrie, on entoure nos pères et nos anciens, on vénère nos morts, comme pour valider ce qui, en principe, serait tenu pour acquis. On se tourne vers ce qui est beau, on entretient des rapports aimables avec ceux qui savent le mal et luttent contre lui des deux poings dès lors qu'il ose user d'arrogance, grimé, coinçant son pied dans la porte du bien pour en forcer l'entrée, avec ce rictus narquois que l'on lui sait. On observe la ligne d'horizon, on prie, on crie, on pleure, on rage, on nage enfin vers cet espoir avec cette foi en l'avenir pour en sortir gaillard et puissant. Certains se risquent à quelques brasses timides puis perdent pied devant l'insolence. D'autres, corps et âme, bravent les mauvais vents et les courants contraires.
Frédéric Lievain fait partie de ceux qui toisent les marées et les mettent au défi. Soucieux de l'étiquette et des labels de qualité, sincèrement impliqué dans tous les actes qui rendraient meilleures nos vies, acteur du juste et de l'authentique, il nous fait partager sa passion avec force mots et documents vrais dans un livre beau et riche en trésors. Il partage les siens au service des légendes que sont les films de James Bond et leur mariage à vie avec leurs montres. Au-delà du bijou et de l'accessoire de luxe, l'objet habille l'espion et offre une manière de force supplémentaire. La beauté rare de ces objets précieux rend l'homme inédit et personnel. Cette singularité donne à 007 une qualité propre qui le maintient en haut d'affiche, contre bombes et armées.
L'ouvrage est splendide, de bonne foi, brillant et généreux. Bien sûr, il ornera de nombreux pieds de sapins en cette fin d'année. Il ne se contentera pas de donner du bonheur en ces fêtes de joies et de lumières. Non. Il sera une garantie de sourires quand, ces soirs où vous aurez envie de revivre les aventures de Bond, vous aurez plaisir à admirer cet objet qui orne le poignet du plus grand agent secret du cinéma de tous les temps.
En son temps, il y a de cela quelques années, j'avais présenté mon bon ami Frédéric aux éditions qui le publient aujourd'hui. Une petite visite de courtoisie chez mon ami Arash Derambarsh. Le temps, les années ont fait leur œuvre. La pugnacité et la confiance en soi de mèche ont donné vie à un livre d'exception. L'ouvrage est né des mains du journaliste qui a su organiser ses clichés personnels et les intégrer avec brio dans ce projet ambitieux et noble. Je suis donc heureuse d'être à la source de cette magnifique alliance.
On lui souhaite, bien sûr, le plus grand des succès.
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Martine Pagès
"James Bond, l'espion qui aimait les montres" - éditions Cherche Midi (175 pages) - 32e
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